William et Harry enterrent la hache de guerre. Ils se retrouvent au jardin Sunken, transformé en lieu de mémoire.
Le 31 août 1997, “la princesse des cœurs” perdait la vie sous un tunnel parisien. Si le destin en avait décidé autrement, elle aurait fêté ses 60 ans auprès de ses cinq petits-enfants. Au lieu de cela, un ange gardien sculpté dans le bronze veille sur sa descendance.
Il n’est pas un jour où les princes n’évoquent leur mère. William s’est reconstruit en fondant une famille, Harry a suivi une thérapie pour dépasser son deuil. Le souvenir de la princesse de Galles est partout. Dans le cœur de ses sujets, dans le jardin inauguré par Kate, William et Harry, au temps de la belle entente; dans les bagues talismans des épouses princières, dans le choix de leurs toilettes, dans les cœurs de George, Charlotte et Louis qui lui écrivent une carte chaque année.
Le prince rebelle voyage seul, pour la deuxième fois, depuis les funérailles du prince Philip. Son épouse pouponne. Et la frimousse de Lilibeth-Diana reste un mystère. Aucun portrait n’a encore été publié.
Ce 1er juillet 2021, dans un communiqué, ses fils saluent “l’amour, la force et les qualités” de leur mère. Ils dévoilent la statue érigée dans le Jardin Blanc du palais de Kensington, le coin de nature préféré de Diana. Le monument l’immortalise, entourée de trois enfants symbolisant “l’universalité et l’impact générationnel du travail de la princesse, précise le Palais.” William et Harry ont suivi de près le travail de cinq jardiniers. Tulipes, roses, dahlias, lavande, myosotis, narcisses, pas moins de 4000 fleurs -les préférées de Lady Di, ont été plantées pour marquer la date anniversaire.
La statue est l’œuvre de Ian Rank-Broadley. Le nom de l’artiste est connu des Britanniques: on lui doit le profil de la reine dessiné sur les pièces de monnaie. Les princes d’Angleterre ont créé un fond spécial destiné au financement de la sculpture. Elton John et plusieurs personnalités font partie des donateurs.
Covid oblige, les Royals ont dû revoir le format de la cérémonie. Le comité en présence rassemble les Spencer ainsi que quelques membres du personnel de la princesse. Charles est absent pour ne pas raviver les anciennes rancunes. Le couple des Galles, dépeint par la série The Crown, a jeté de l’huile sur le feu et provoqué l’ire du Palais.
Contrairement à ce que prétendaient les médias, l’inauguration s’est déroulée sans la duchesse de Cambridge. Kate la discrète a laissé son époux et son beau-frère officier ensemble. Cet instant émouvant leur appartient. Au Royaume-Uni, on espère que ce moment solennel améliorera les relations houleuses entre les deux frères.
Une pensée pour la Reine, Sa Majesté Elisabeth II et son immense capacité de pardon, car Diana avant d’être Princesse des coeurs a été, je crois, une Princesse qui se venge … Le destin s’est lui aussi vengé d’une manière si disproportionnée … Oui, Lady Diana … enfin son effigie est dans les jardins de Kensington à la bonne place, au milieu des roses blanches … Heureusement, les années qui adoucissent tout et rendent sages ont fait fleurir aussi des sourires sur le visage de ses chers enfants … même s’ils ne durent qu’un moment, Lady Di, dans son royaume de silence et de froid, les aura reçus comme une petite lumière douce et chaude, je le crois.
Je suis d’accord avec le commentaire de ladyappoline.
Cela remue beaucoup de souvenirs bons et moins bons. La reine et le prince Charles ont suffisamment fait leur mea culpa. À un moment donné, il faut savoir laisser les morts reposer en paix. D’autant plus qu’une fontaine en la mémoire de Diana avait été inaugurée par la reine dans Hyde Park.
Concernant la statue, j’ai du mal à reconnaître la princesse. Peut être à cause de l’expression dure qui lui a été donnée. Je trouve très kitsch les enfants autour d’elle, ce n’était pas nécessaire.
Espérons que William et Harry soit heureux de cette réalisation et que cela les apaisent.
Je suis d’accord Laurence avec votre commentaire ainsi qu’avec celui de ladyapolline. Tout est dit.
Je trouve aussi que cette oeuvre est vraiment spéciale et pas forcément agréable à regarder.
Diana avait un charisme que je ne retrouve pas dans cette sculpture. Ce n’est pas seulement une question de ressemblance. Ça pourrait être madame tout le monde et Diana était tout sauf cela.
Il ne faut sans doute la considérer que comme symbole, symbole de ce qu’elle avait de meilleur en elle.
C’est bien pour ses enfants et petits-enfants qu’elle soit représentée puisqu’elle n’est plus de ce monde. Quelque soit ce qu’elle était, dans toute sa complexité, elle a tout de même amené un vent de modernité dans la monarchie.
En tout cas les deux frères ont l’air heureux et c’est bien le principal.
Bonjour,
La statue n’est pas très réussie mais elle a le mérite de mettre en valeur la figure de Diana.
Bien sûr que Diana s’est vengée, avait-elle un autre choix car elle a été quand même “utilisée” par l’Establishment pour la poursuite de ses propres intérêts (jeune femme naive, douce et qui ne ferait aucun bruit, pensaient-ils). Elle-même étant issu de ce système, elle était parfaitement consciente de l’ hypocrisie et du mépris de classe de ce milieu et elle a souhaité s’en extraire, d’une façon certes désordonnée mais toujours sincère.
Elle était profondément sincère, émotive, comprenait et partageait les souffrances de ceux qui souffrent, les malades, les privés d’amour, les déclassés du système. Elle était la représente d’un pont entre le monde d’en haut et celui du monde d’en bas, c’est cela que l’establishment ne lui a pas pas pardonné et que les gens d’en bas ont parfaitement compris. Elle a aussi prouvé par ses choix sentimentaux cette fameuse “ouverture à l’autre” dont l’élite nous bassine à longueur de temps mais qu’elle n’applique pas à elle même.
On l’a dénigrée parce que peu éduquée sur le plan scolaire, excessive et émotive, mais elle portait dans sa personnalité même et ses actions une radicalité et un courage qui forcent l’admiration. ‘Accident de l’histoire” parce qu’erreur de casting selon cette élite,
elle aura eu le mérite de questionner la légitimité du monde d’en haut, de les bousculer, et nul doute que ces fils poursuivent son héritage, chacun à sa manière.