Admise le 17 janvier à la London Clinic de Marylbone pour y subir une intervention planifiée, la patiente royale reste sous surveillance médicale. Les Britanniques sont sous le choc. Le reste du monde aussi.

Stupeur et tremblement

“Worried” écrit à la une de la plupart des journaux, reflète l’état d’esprit du peuple d’Angleterre. Le communiqué s’enveloppe de discrétion. Il met en avant une chirurgie abdominale, sans s’étendre davantage sur l’origine de la pathologie qui a conduit l’épouse du prince William au bloc opératoire. Détails plus ou moins rassurants, sa santé ne s’est pas dégradée au cours du week-end, son altesse n’a pas été transportée en urgence. Le document émanant du service de presse des Galles, souligne le professionnalisme de la marraine royale. La princesse s’excuse de devoir reporter l’ensemble de ses engagements. Son éventuel retour sur la scène publique n’est prévu qu’en avril, après une longue période de rééducation. L’intéressée fait également connaître son désir de garder confidentiels, les éléments de son dossier de santé. Mais un tel vœu relève de l’impossible, eu égard à son immense popularité. Les caméras sont déjà plantées devant l’hôpital privé, inauguré par la reine mère, où furent soignés le prince Philip, John Kennedy et Elizabeth Taylor. Le grand cirque médiatique, qui s’était illustré à la naissance des trois héritiers, est reparti en tournée, de courte durée. Fort heureusement pour la princesse et les autres patients de l’établissement, la présence de la presse n’a été autorisée que le jour où l’information a été officialisée par le Palais. Kate est une image. Et une image qui fait vendre ! Espérons pour elle qu’elle ne lit pas la presse. Toutes les hypothèses médicales y sont disséquées en flux continu. Rumeurs et supputations vont bon train. “Il ne s’agit pas d’un cancer”, tient à préciser le Palais. On parle d’une chirurgie lourde, d’un état sérieux. On prie pour la malade. Les sujets de Sa Majesté sont sidérés. Qui eut cru qu’une jeune femme athlétique, healthy, débordant d’énergie; que Mike Tindall compare à “un moteur”, se retrouve perfusée ? Une correspondante du Daily Mail témoigne. Sortie promener ses chiens, elle croise une passante, qui soudain s’immobilise, en découvrant l’information sur son smartphone : “C’est Kate” ! “Elle est à l’hôpital ! “

Série noire chez les Windsor

Retour en arrière. Dimanche 25 décembre, une silhouette interminable, revêtue de bleu royal, marche d’un pas allègre, jusqu’à la paroisse. Elle affiche une mine radieuse. Sur son visage ravivé de couleurs, on ne devine aucun signe de fatigue. La suite de l’histoire va nous dire le contraire. George, Charlotte et Louis retournent à l’école. Les royaux reprennent le service…sans la princesse. L’année 2024 commence avec des soucis de santé. Un autre message, relayé à une heure d’intervalle, donne à la journée une tonalité dramatique. Il est diffusé par Buckingham Palace et joue la transparence. Sa Majesté souffre d’un problème de prostate bénin. En mettant un nom sur sa maladie, le roi Charles espère que son cas servira d’exemple, et que les hommes de son âge se feront suivre et dépister. En déplacement, la reine Camilla confie que son cher et tendre a hâte de se remettre à la tâche. Son opération aura lieu la semaine prochaine. Avec le statut de conseiller d’Etat, les membres les plus actifs de la famille ( la princesse royale et le duc d’Edimbourg sont sur la liste ), ont la possibilité de le représenter, de faire voter les lois et de désigner les juges. Anne, toujours sur le pont, Sophie, Edward, Beatrice et Eugénie sont prêts à servir. Andrew et Harry sont déclarés hors jeu. Inutile de mobiliser les doublures, l’équipe médicale royale table sur un repos de courte durée. Il n’en est pas de même pour la belle-fille adorée. Dix ou quatorze jours dans une chambre spacieuse, c’est long. Sur le Net, des anonymes évoquent des interventions similaires et le même temps de convalescence. N’oublions pas que Catherine de Galles n’est pas Madame Tout-le-monde. On ne va pas renvoyer la future reine dans ses pénates sous prétexte de libérer un lit. Chirurgiens et soignants veillent sur elle comme le lait sur le feu. Dans la clinique huppée, on mange à la carte -du taboulé d’aubergines grillées cuisiné par des chefs, qui aussi succulent soit-il, doit lui donner la nausée- les infirmières accourent dans les chambres, dès que le voyant rouge s’allume. Trois mois, c’est la durée nécessaire qu’il faut pour se rétablir, redresser le buste et se remettre à marcher. Tout part du plexus.

La couronne a besoin de son pilier

Dotée de capacités de récupération hors normes pendant ses grossesses, Kate n’est pas pour autant une superwoman. Elle n’est pas faite d’acier. Ce qui lui arrive prouve combien nous sommes vulnérables. Les évènements majeurs vont se dérouler en son absence. Remise de brins de trèfles à la caserne des Irish Guards (elle a été promue colonel de ce régiment d’élite), gala des BAFTA, tournoi de rugby, semaine de la santé mentale, Commonwealth Day, messe de Pâques. Les missions à l’étranger sont compromises. Le voyage en Italie est reporté. Le Telegraph fait allusion à un autre déplacement. Le couple héritier comptait se rendre en Lettonie, conformément à la demande du Foreign Office. Les journalistes qui montent la garde ont filmé la voiture de William quittant l’hôpital. Pour elle et les enfants, le numéro un de la couronne a suspendu ses fonctions officielles jusqu’à nouvel ordre. L’étoile des Windsor va guérir de ses blessures dans la chaleur de son foyer, grâce aux câlins de ses trésors. La présence de ses parents, de Pippa et de James ( la sœur aînée et le frère sont très proches ) lui sera bénéfique. L’amour n’est-il pas le meilleur des médicaments ? Que la force soit avec elle ! Whishing Her Royal Highness The Princess of Wales a speedy recovery.