L’adieu à Philip

Un pan de l’histoire monarchique s’écroule le 9 avril. Un faire-part annonce la disparition de l’époux bien-aimé. Les Windsor et le peuple de Grande-Bretagne enterrent leur prince. La Nation sous Covid lui rend un dernier hommage.

Le grand-père de l’Angleterre

Une couleur, le noir. La triste nouvelle tombe. Le cœur de la nation bat à l’unisson avec celui de la couronne. Les drapeaux sont en berne. Huit jours de deuil sont décrétés. Les commentateurs des chaines de télévision s’habillent de noir. Les cloches de Westminster sonnent 99 fois. Les salves de canons sont tirées sur terre et en mer. Des portraits grand format ornent les façades.

Princesse aux jonquilles
L’hommage de Majesty Magazine

Les hommages pleuvent. Les leaders internationaux s’accordent sur l’exemplarité d’une vie de devoirs. La gorge serrée, le prince Charles rompt le silence. Il s’exprime au nom des siens, et rend hommage à son “cher papa, une personne extraordinaire qui va énormément lui manquer”. Les tribunes suivent. La princesse Anne parle de son mentor. Une photo du petit George et de son grandpa illustre la dédicace du prince William. Harry évoque un grand-père “roi du barbecue” et associe ses pensées à celles de sa femme, de son fils Archie et de sa fille qui naîtra en juin.

Polaroid pris par Kate en 2015 dans le Norfolk

Irremplaçable, titre le Daily Mail. L’homme de tous les superlatifs sort grandi de la série The Crown. Sa personnalité vivante et détonante séduit toutes les générations. Malgré les mesures anti-Covid en vigueur, la foule afflue vers les résidences royales. Petits et grands déposent leurs offrandes dans un silence recueilli: des fleurs et des messages. Son peuple espère que la souveraine ressentira le soutien et l’affection. Les autorités, qui procèdent à la seconde phase du déconfinement, recommandent aux sympathisants de signer le livre de condoléances numériques.

“Nous avons grandi avec lui. Il a épousé la reine, vécu jusqu’à 99 ans, qui peut espérer mieux?” mentionne un jeune homme qui a fait le déplacement. Trop pressés de savourer une bière en terrasse, certains clients portent un toast au disparu qui a eu une vie de rêve.

Au château de Windsor, la veuve pleure l’amour de toute une vie. Son prince charmant a rendu son dernier souffle en sa présence. A son fils Andrew, la reine dit ressentir “un grand vide dans sa vie”. D’autant que le couple souverain a fêté son 73e anniversaire de mariage l’année dernière. Un portrait officiel les représente en train de découvrir les cartes des enfants de Kate et William.

Le couple souverain célèbre ses noces de fonte

Depuis les récentes hospitalisations, la famille royale s’était préparée au pire. Harry s’était isolé chez lui en Californie, au cas où on le rappellerait. La pire chose qu’il envisageait, c’était de fêter son centième anniversaire. La vie l’a exaucé, lui laissant le temps de voir William et Harry devenir pères .

Coup de foudre

Il a 18 ans, elle en a 13. Juillet 1939. Le roi emmène sa fille au collège naval de Dartmouth. Cupidon décoche ses flèches. La cristallisation, chère à Stendhal, opère. La jeune princesse n’a d’yeux que pour son dieu descendu de l’Olympe. Invité sur le yacht, Philip de Grèce et du Danemark raconte le récit rocambolesque de sa fuite dans un cageot d’oranges. L’élève officier a eu une enfance chaotique. Il a été balloté d’un pays à l’autre, vu sa mère hospitalisée pour troubles mentaux, perdu sa sœur adorée dans un accident d’avion. L’hôte du roi d’Angleterre regagne l’établissement en canot. Elizabeth reste sur le bastingage jusqu’à ce qu’il ne soit plus qu’un point minuscule sur les flots.

Adonis tape dans l’œil de la princesse royale
Fiançailles

Visites au palais, correspondance entretiennent la romance pendant les années de guerre. La photo d’un barbu, posée sur le bureau de Lilibet, intrigue les visiteurs. “C’est mon filleul de guerre”, explique-t-elle. Ce sera le viking ou personne. Les parents émettent une réserve. Non sur l’ascendance du bel inconnu ( l’arrière-petit-fils de Victoria, fils du prince de Grèce, neveu de la dernière tsarine, cousin au troisième degré de la future reine, a le bon pédigrée) mais sur sa beauté. Un homme aussi séduisant sera-t-il fidèle? Face à la détermination de l’intéressée, ils finissent par s’incliner. Les courtisans ne sont pas du même avis. L’étranger représente le danger. Ils le surnomment “le prince d’ailleurs et de nulle part”. Ne leur en déplaise, les amoureux échangent leurs vœux nuptiaux en 1947. A Malte, où l’officier de marine est affecté, les époux coulent des jours heureux, loin des pesanteurs du protocole…leurs plus belles années.

DDay le 20 novembre 1947

Trois pas derrière

Sous le soleil kenyan, il décrypte pour elle le contenu du message Hyde Park Corner, porteur d’une terrible nouvelle qui va bouleverser leur vie: le roi n’est plus, vive la reine. Par amour, Philip renonce à une brillante carrière dans la Royal Navy (il avait tout pour devenir amiral), se convertit à l’anglicanisme et prête allégeance à sa reine. Mais son entrée en monarchie ne va pas sans heurts. L’exilé a du mal à s’amarrer au vaisseau royal. Il envoie quelques saillies: “Je ne suis qu’une fichue amibe”. “Ici on n’a besoin de moi que pour la procréation”. L’ancien élève de Gordonstoun en a vu d’autres. A l’instar de tous les couples, le sien connaît des zones de turbulences. Des rumeurs d’infidélité circulent. La royale épouse reste de marbre. Elle applique le conseil qu’elle a prodigué à Lady Diana, venue solliciter son arbitrage: “Les hommes ont des besoins, fermez les yeux”. Le navigateur largue les amarres, histoire de réfléchir. La mer est sa meilleure conseillère. La croisière va durer quatre mois. La traversée lui éclaircit les idées. La reine lui réserve une surprise à son retour: elle le fait prince et consent à ce que les enfants portent le double nom de Windsor-Mountbatten. La boucle est bouclée. Bien que son statut n’existe pas constitutionnellement, le flamboyant duc d’Edimbourg endosse le costume avec élégance et affine son rôle.

En apparat

Le plus fidèle conseiller
Sur le tapis rouge de la royauté
Prince consort

Téméraire, il trouve son rayon d’action, imprime sa marque. Le jeune couple s’organise. Elizabeth et Philip se partagent les rôles. A eux deux, ils forment une équipe de choc. Elle s’occupe de la dynastie, lui de la famille. Le prince se sent plus proche de sa fille Anne, véritable garçon manqué. A son grand dam, Charles le sensible, intègre l’institution aux allures de camp de redressement, où son père a laissé un souvenir prégnant. Le futur roi préfère les leçons de musique aux douches glaciales. Il s’en plaint à sa grand-mère. Daddy martèle que cela l’endurcira. No comment. L’enseignement dispensé dans ce collège écossais lui a donné le cadre et la discipline. Il veut la même chose pour son fils aîné. On ne va pas l’installer dans un “cinq étoiles“, fustige-t-il. Le chef de la Firme ne veut pas passer pour un tyran et s’en explique: “Je suis un pragmatique, lui est un romantique”. Qu’on se le dise.

La dynastie
Philip et Anne de régate à Cowes en 1970

L’extravagant prince à Windsor en 1964

L’homme lige exerce le soft power et devient le premier conseiller de la souveraine. Pour Elizabeth, Philip est un merveilleux contrepoids. Le succès du plus long règne de l’histoire monarchique repose sur un mariage d’amour. La seconde poignée de main du royaume affirme son autorité en privé. Philip ne se gêne pas pour taper sur la table en criant “qui commande ici !”, devant le personnel. Et quand les choses tournent au vinaigre, il démarre sa sportive et disparaît dans un nuage de poussière. Le conjoint de Sa Majesté ne fait pas que couper des rubans, recevoir des bouquets de chrysanthèmes, dévoiler des plaques. Il s’engage pour la cause environnementale (il préside le Fonds Mondial pour la Nature, le WWF), l’aide à la jeunesse défavorisée. En 1956 est créé le Prix International du duc d’Edimbourg, un programme de développement personnel. Sont placés sous son parrainage pas moins de 800 patronages.

Au chevet de la planète

Son épouse lui confie une mission d’envergure : dépoussiérer l’institution millénaire. Le prince progressiste fait entrer la modernité au palais. Contre l’avis de Sir Winston Churchill, il invite les caméras de la BBC à filmer le couronnement de 1953. C’est lui qui instaure la tradition des bains de foule. L’initiative est un succès. La couronne gagne en popularité. La famille royale tisse un lien fort avec ses sujets. Lien que la princesse de Galles consolidera pour toujours. Philip étend sa sphère d’activité. Il se prononce sur la gestion des résidences royales, se charge de la décoration des appartements, remet aux normes l’électricité, équipe les buanderies de machines à laver, fait cultiver les terres des domaines. Les récoltes sont proposées à la vente et c’est lui qui assure la promotion des légumes. Ses gaffes diplomatiques défrayent la chronique mondaine. Généreux, profondément humain ( les lettres adressées à Diana dans lesquelles il confiait avoir eu lui aussi du mal à s’adapter en témoignent), il prend sous son aile les aspirantes épouses princières. Du haut de ses 1m83, le bel homme transcende les classiques du vestiaire So British. Pour la petite anecdote, il a porté ses souliers de marié durant 74 ans. Son cordonnier les lui entretenait régulièrement.

Belle complicité avec la duchesse de Cambridge

La révérence

Le prince consort n’aura de cesse de servir la reine, la patrie et le Commonwealth. Il a couvert pas moins de 22.219 engagements publics. En 2017, coiffé du fameux chapeau melon, le gentleman prend sa retraite, après 70 ans de bons et loyaux services. Elizabeth s’arrange avec son emploi du temps. Elle délègue à ses proches, allège le nombre de ses patronages, tout en gardant la main sur les mallettes rouges. Le temps ne ralentit pas sa course même pour la reine d’Angleterre. Ils se font vieux et chaque moment partagé est un instant précieux.

Les inséparables immortalisés par Annie Leibovitz
Icône de style au masculin

Jamais des obsèques royales n’auront été aussi discrètes. Elles se déroulent au château de Windsor et Philip en a chorégraphié les moindres détails. “Vous n’allez pas faire tout un bazar autour de ma mort”, plaisantait-il. Il souhaitait des funérailles sans chichi (no fuss), loin des pompes royales. Le protocole respecte ses dernières volontés. Ses obsèques sont calquées sur celles de Queen Mum, à la différence près que le cercueil n’est pas exposé au public, en raison des circonstances exceptionnelles. Le prince Harry a bénéficié d’une exemption diplomatique. Sur le conseil de son médecin, la duchesse Meghan, enceinte de son deuxième enfant, est restée à Montecito, Californie. Afin de ne pas jeter l’opprobre sur le duc de Sussex, déchu de ses titres militaires, suite à son désir de renoncer à ses fonctions de premier plan, Sa Majesté rompt avec le protocole, qui veut que les princes revêtent l’uniforme des corps d’armées dont ils assurent le commandement, à titre honorifique. La grand-mère tranche: ce sera le costume civil et la cravate pour tous.

La casquette de l’homme de la mer et la composition florale de la reine
Peter Phillips fait le trait-d ‘union entre les frères

Opération Forth Bridge, tel est le nom de code de l’enterrement. C’est aussi celui d’un des principaux fleuves d’Ecosse, en référence au titre de duc d’Edimbourg. Le 17 avril, par une belle journée printanière, les Royals offrent au monde une image de dignité et de rectitude dans l’épreuve. La cérémonie se tient dans un format réduit, en présence de 30 personnes. Le Premier ministre Boris Johnson n’y participe pas afin de permettre “au plus grand nombre de membres de la famille possible de prendre part aux funérailles”.

Départ de la procession

Les régiments de la RAF, de la Royal Navy, les Royal Marines, les Highlanders s’alignent le long du parcours. Majordomes, femmes de chambre, gouvernantes, cuisiniers et valets, réunis aux abords du quadrangle, font leurs adieux. La fanfare joue les grands airs britanniques choisis par le défunt. Une procession composée des enfants et des petits-enfants, du vice amiral Tim Lawrence (époux de la princesse Anne), du comte de Snowdon, du secrétaire particulier et de l’officier de protection du prince, suit le corbillard. Les ducs de Cambridge et Sussex ne se retrouvent pas côte à côte. Leur cousin Peter Phillips se place entre les deux frères. Lady Louise Windsor et son frère James représentent la plus jeune génération. La fille du prince Edward et de la comtesse Sophie de Wessex était la petite-fille préférée du prince Philip. Cavalière émérite, Louise, 17 ans, a été initiée à l’attelage par son grand-père. Les petits Cambridge sont beaucoup trop jeunes pour accompagner leur arrière-grand-père vers sa dernière demeure.

Arrivée de la reine Elizabeth
Arrivée de Kate
La duchesse de Cambridge en grand deuil
Les perles de la reine portées par Lady Diana et le chapeau à voilette de Remembrance Day
Sophie de Wessex
Une famille unie

La reine referme le cortège. Dans sa Bentley, la veuve essuie une larme. Les autres membres de la famille royale se répartissent le long de l’entrée latérale de la chapelle Saint-George. La duchesse de Cornouailles, la duchesse de Cambridge, la comtesse de Wessex, les princesses d’York inclinent la tête au passage du 4×4 Land Rover hybride conçu par le prince Philip. Le collier “japonais” remis par Kate fut emprunté à la souveraine par la princesse de Galles. Une façon d’associer son souvenir-Diana était très appréciée du duc d’Edimbourg-à ces adieux. Un coup de canon marque le début de la minute de silence nationale. Dans l’enceinte religieuse, les consignes sont strictes, les masques exigés, les mesures de distanciation obligatoires. Les Windsor s’abstiennent de chanter les cantiques pour éviter toute circulation du virus. Les caméras n’insistent pas sur les visages éplorés. Elles se montrent respectueuses et ne font que quelques plans larges sur Sa Majesté assise, seule, face à la dépouille de son roi de cœur. L’image poignante va marquer les esprits. Dans son sac, Elizabeth a glissé un mouchoir de son bien-aimé et un portrait d’eux à Malte. Un mot écrit de sa main et une couronne de fleurs blanches (lys, petites roses et freesia) ont été posés sur le cercueil. Le choix de ce bouquet est hautement symbolique. Son époux le lui offrait pour les grandes occasions, les naissances et les anniversaires. Loin de la nef, un soliste entonne une pièce de cornemuse. Hors champ, la dalle de marbre s’entrouvre et le cercueil descend dans les profondeurs de la crypte (Royal Vault), où il restera jusqu’au décès de la reine. Les époux seront ensevelis dans le tombeau de la chapelle royale où reposent le roi George VI et la reine mère.

Seconde lune de miel à Malte
Une cérémonie épurée
La reine seule dans la douleur
Charles en larmes
Kate et William recueillis
Derniers regards vers le cercueil
Le prince Edward et la princesse royale

Les Windsor pleurent un époux, un père, un grand-père, un arrière-grand-père. C’est dans les épreuves que la famille se ressoude. Une chance est offerte au frère de William de réparer le mal occasionné par le grand déballage médiatique. On a épargné au prince Philip la version originale de l’interview. Il n’en a vu que la partie expurgée qu’il s’est empressé de qualifier de “pure folie“! La dernière image de cet hommage d’une grande sobriété est celle de William, Harry et Kate marchant côte-à-côte…le contact semble rétabli.

La réconciliation ?

L’avenir

En commentant le sacre de la nouvelle reine, l’illustre Sir Laurence Olivier prononce ces mots prophétiques. “Il sera à ses côtés pour ce voyage vertigineux“. Les époux ont fait un long chemin ensemble. Protecteur, le prince l’aura été jusqu’à son dernier souffle. Sur son lit de mort, lui qui n’avait de cesse de proclamer que son “seul et ultime devoir était de ne jamais laisser tomber la souveraine”, fait promettre à Charles de veiller sur Elizabeth II. Son petit-fils William et son épouse Catherine font le même serment. Les Cambridge se sont fixés à Londres pour lui prêter main forte. D’après les experts de la monarchie, la reine devrait couvrir la plupart de ses engagements entourée des siens.

Depuis sa cessation d’activités au sein de la firme, le retraité de la couronne prenait ses quartiers à Wood Farm (domaine de Sandringham. A son personnel, Elizabeth confiait ne pas l’avoir vu depuis six semaines. Philip s’adonnait à l’une de ses passions, l’attelage; menait une existence contemplative, regardait passer les saisons, mélangeait les couleurs sur sa palette. Le couple se retrouvait à l’occasion des fêtes. Le confinement les a rapproché une dernière fois. Ensemble, au château de Windsor, ils ont savouré ces moments qui font le sel de la vie à deux: le tea time, les promenades et les causeries au coin du feu.

Photo prise par la comtesse de Wessex près de Balmoral en 2003

Elizabeth II se retrouve face à un défi : une fin de règne en solitaire. Elle vient de perdre son phare, sa boussole. Les surnoms de “grande saucisse” ou de “tête de chou-fleur”, en référence à ses bouclettes et à ses drôles de chapeaux, vont terriblement lui manquer. On raconte que son cœur s’emballait dès qu’elle entendait résonner les pas de son époux dans la pièce voisine. Sa disparition a provoqué une faille dans le ciment national. Les yeux sont tournés vers cette souveraine exceptionnelle qui fêtera son Jubilé de platine en 2022.

Comment va-t-elle réagir? Avec stoïcisme. Elle a une foi profonde, une grande résilience, toute une famille derrière elle. Et ses corgis ! La veille des funérailles, Ma’am a promené ses chiots à Frogmore Cottage. Son fils Andrew les lui a offert pendant l’hospitalisation du prince Philip. La reine va tenir, envers et contre tout, c’est ainsi qu’elle a été élevée. Le sens du devoir qu’elle a chevillé au corps, va l’aider à surmonter la peine abyssale. Plus que jamais, la fille de George VI va puiser sa force dans la couronne. La souveraine s’est remise au travail dès le 13 avril. Il s’agissait d’un engagement à titre privé à Windsor ( le départ en retraite du Lord Chambellan). Sa Majesté va continuer à servir son pays. Elle l’a juré le 21 avril 1947. Charles et William vont l’assister, tout en redessinant l’avenir. Une régence implicite s’est mise en place il y a deux ans. Dans les médias, on parle de moins en moins du prince de Galles, de plus en plus du futur roi.

God Save the Queen.

HRH The Prince Philip, Duke of Edinburgh 1921-2021

28 thoughts on “L’adieu à Philip

  1. Merci Lynda pour cet article et les photos. Je n’ai pas pu regarder le direct mais j’essaierai de trouver des extraits en replay ce soir.
    C’est une légende qui part , nous pressentons que le départ de la reine sera encore plus retentissant et marquera la rupture.
    J’espère que ce n’est pas déplacé de dire ça mais je trouve Kate sublime, digne et royale.❤️😘

  2. Merci infiniment, Lynda, pour ce magnifique article et ses photos extraordinaires. Une cérémonie inoubliable, des cantiques qui m’ont transportée. Emouvante image de la Reine, plus voûtée qu’à l’habitude mais toujours sa légendaire dignité. Les larmes de Charles, les frères enfin réunis quelques minutes avec Kate aux côtés d’Harry. Le prince Philip a su rassembler même après sa mort.

  3. Merci Lynda pour cet extraordinaire article toujours aussi bien documenté et illustré, c’est avec beaucoup d’émotion que j’ai suivi les funérailles du Prince Philip, j’ai trouvé la cérémonie sobre et parfaitement orchestrée, les membres de la famille unis dans la douleur autour de la Reine qui m’a semblée si fragile au moment de faire ses adieux à l’Amour de sa vie.. “Grief is the price we pay for love”, cette phrase prend tout son sens aujourd’hui..

    Doux week end à toutes, prenez soin de vous ♥
    Lady M.

  4. Se sont les larmes du Duc de Galles qui sont touchantes au delà de tout hommage à son père. On sait que leur relation fut houleuse un temps puis apaisée, et ce fils qui pleure dignement la mort de son père et qui sait qu’elle en appelle une autre dans un proche avenir reste émouvant à bien des égards. Les photos sont magnifiques. La procession de l’arrivée du corps à la chapelle Saint Georges fut un un très grand moment, je regrette juste le manque de beauté liturgique de cette cérémonie, qui en dehors des chants reste presque pauvre. Je ne sais comment mieux le dire.

  5. Merci Lynda pour votre article très documenté.
    Nous avons regardé, mon époux et moi, la cérémonie des funérailles tout en sobriété et en magnificence.
    L’image que je retiendrai est celle de la reine dans son extrême solitude.
    J’aurai aimé voir le prince Charles, terriblement affecté, auprès d’elle, mais Elizabeth l’a sans aucun doute décidé ainsi en reine digne de son peuple.
    La douleur restera privée. Je l’admire pour cela.
    Cette cérémonie pour ainsi dire millimétrée nous a offert des images exceptionnelles, les images des différents corps militaires, de la chapelle St George et particulièrement de la voûte.
    Je ne connaissais pas vraiment, voire pas du tout les chants que j’ai découverts.
    Personnellement j’ai aimé ces funérailles, sobres certes, mais où l’esprit ne peut se laisser distraire.
    Savez-vous Lynda de quel ouvrage vient ce superbe texte plein de poésie dit par, je crois, l’archevêque de Canterbury ?
    Celui où il est question d’arc en ciel, de fleurs de givre, de glace mais aussi de printemps..
    Désormais la reine continuera seule son règne même si elle sera toujours accompagnée par sa famille.
    Je lui souhaite beaucoup de courage.

    1. Lynda je l’ai trouvé c’est dans l’ecclésiastique 43.
      Quel beau texte !
      A la hauteur de celui qui l’a choisi pour son départ.

      1. Cela me donne envie d’acheter la bible de Jérusalem en dehors de toute considération religieuse.

    2. Michèle G,
      Je fais miens vos commentaires suite à cette cérémonie à la fois sobre et digne, pleine de retenue et cependant très émouvante.

  6. Merci pour ce reportage magnifique – Un bel hommage à un homme exceptionnel.
    La Duchesse était royale ! Une pensée émue pour notre Reine Elisabeth II.

  7. Bonsoir, je n’ai rien à ajouter ni à ce bel article, ni à vos commentaires. Si ce n’est saluer la puissance des moments musicaux de cette cérémonie, des interprètes et de leur écrin de pierre. 🙏

    1. Oui Dom76 j’ai moi aussi été saisie par la puissance des moments musicaux comme vous le dites si bien et je viens de les réécouter avant de dormir.
      Ces chants sont magnifiques et apaisants.
      Le duc d’Edimbourg devait vraiment être exceptionnel pour avoir pensé à tous les moments de cette cérémonie et la BBC nous les a offerts de façon grandiose.
      Lui qui était un homme moderne peut être fier.

  8. Je viens enfin de regarder quelques extraits. C’est très émouvant de voir cette famille réunie dans le deuil et même si nous ne sommes pas anglais, on ne peut qu’être ému de voir que c’est un pilier qui est parti. C’est lui qui a aidé la reine à tenir bon dans les tempêtes et a fait ce qu’elle est devenue, une légende vivante. Père, grand-père, arrière grand-père très présent il a su garder sa famille unie . Je pense à la reine seule 😞 ce soir avec son chagrin. 🙏

  9. Bonsoir,
    Merci Lynda pour ce magnifique article.
    Un hommage grandiose à la hauteur d’un grand homme.
    Mes pensées et affections vont surtout à la reine qui doit énormément souffrir et arrive à rester si digne lors de la cérémonie. Cela doit être d’une énorme difficulté.

  10. Quel belle évocation…Lynda …précise et sensible ….comme toujours…!!!! la Solennité poignante de la cérémonie…le pas cadencé
    de la Famille royale affirmant ses valeurs et son identité…enracinées dans l’Histoire…son chagrin aussi…des textes et chants choisis
    qui rendent présent Le Prince…la solitude émouvante de la Reine…plus palpable dans La Chapelle grandiose et vide….!!!!
    L’Adieu à la Cornemuse écossaise….!!! C’est bien Lynda d’évoquer les jours heureux…qui ont allumé la Lumière dans le coeur de
    la Reine…puisse-t-elle l’accompagner à jamais….!!!!!

  11. Bonjour Lynda et merci pour ce bel article.
    Cette cérémonie était vraiment très belle et poignante.
    La solitude de la Reine durant la cérémonie m’a brisé le coeur, nul doute qu’elle aura été entourée, étreinte et réconfortée loin des caméras. Une fois de plus, j’admire son courage, sa dignité en ces circonstances, scrutée par des millions de téléspectateurs.
    Charles m’a également émue, son chagrin était communicant, au delà d’un futur roi, c’est comme tout autre être humain, un homme qui dit adieu son père.

  12. Magnifique Lynda
    Émouvant,bien écrit,inspirant….je te souhaite beaucoup de lecteurs et le succès que tu mérite…
    France D

  13. Voilà. La page est tournée. Le son de la cornemuse a emporté vers d’autres rivages le duc et nous invite, nous, à reprendre le cours normal de nos vies. Le silence. C’est le moment que, personnellement, je redoute toujours en ces circonstances : cette impression palpable d’un immense vide. Je souhaite que l’affection et la tendresse de la famille de la reine sauront adoucir ce moment de bascule. De voir cette silhouette si digne et en même temps si fragile d’apparence, puis tête baissée pour préserver autant que faire se peut son intime, était très émouvant. J’ai été surprise par ces Obsèques et, sans jugement aucun de ma part, étonnée de leur achèvement sans accompagnement de la famille du défunt jusqu’à sa dernière demeure. Un peu raide pour moi. . Sans doute mon côté latin…
    Quant à la duchesse de Cambridge, je la trouve de plus en plus faite pour son futur destin de reine consort. Elle était magnifique de beauté et d’élégance.
    Merci pour ce bel article, Lynda.
    Mes meilleures pensées à vous toutes.

    1. Chère Michèle. Je crois mais je ne suis pas sûre que la famille est allée dans la crypte à la fin de la cérémonie.
      Ils pourront y retourner en toute intimité plus tard puisque l’ inhumation du duc prendra sa mesure lorsque la reine le rejoindra.
      Enfin, si j’ai bien compris.
      Portez-vous bien. ❤

  14. Bonjour,
    Merci Lynda pour cet article.
    La cérémonie fut bouleversante et émouvante. Le son de la cornemuse dans la chapelle m’a demandé m’a donné des frissons au delà de ce que je pouvais imaginer face au visionnage des funérailles du duc.
    L’image de la reine recueillie et en union avec son défunt mari est poignante.
    Une page se tourne, un chapitre s’achève, un livre se ferme….
    God save the Queen !🙏🏾

    A bientôt

    1. Bonjour chère Valérie. Effectivement le highlander accompagnait au son de la cornemuse le duc d’Edimbourg pour son dernier voyage.
      C’était très émouvant de le voir disparaître tout comme le cercueil qui descendait dans la crypte.
      Portez-vous bien. ❤

  15. Merci Lynda pour ce bel article
    Je me joins aux commentaires de toutes
    J’adore l’élégance altière de Kate
    Amitiés au Boudoir

  16. Bonsoir Chère Michèle
    Merci pour votre gentille réponse. Vous avez certainement raison. Je me laisse emporter par moment par le “Mistral gagnant” 😂
    L’inhumation dans la crypte de la chapelle St Georges permet à la reine et à toute la famille d’entretenir une certaine proximité avant que Sa Gracieuse Majesté retrouve, et pour l’éternité cette fois, son prince. Un futur en gris. Mais pour ce couple hors du commun, on se laisserait bien aller à une envolée plus romanesque.
    Bonne soirée à vous et à toutes les Ladies.

    1. Bonne journée Michèle. Et Lynda et les ladies, surtout, faites bien attention à ce très vilain virus qui va nous embêter, je le crains, encore pour un moment.
      Pour ma part, égoïstement, j’ai aimé l’intimité des funérailles du duc d’Edimbourg due au coronavirus. J’ai aimé pouvoir ainsi admirer cette chapelle St George.
      Nous avons visité le château de Windsor et la chapelle il y a déjà quelques années, c’est vraiment une merveille et je ne me souvenais pas vraiment de l’architecture de l’édifice religieux. Tout ça donne envie d’y retourner.
      Il n’y a que la reine qui aurait dû être accompagnée par un de ses enfants mais il s’agit de la monarchie et on ne commande pas.
      Cachée derrière son chapeau elle a gardé le mystère d’une monarque en deuil mais a ainsi révélé son profond chagrin.
      Quelle femme tout de même!
      Nul doute qu’elle continuera son règne jusqu’à la fin de sa vie et que Charles va devenir de plus en plus le régent.

  17. Merci pour cet article si bien écrit !

    Le décès du Prince m’a fait beaucoup de peine. Je pense que c’est la série the Crown qui m’a permis de l’apprécier. Quelle vie !

    Le commentaire de Harry sur le roi du barbecue … 😫 ou l’art d’être à côté de la plaque sans cesse. Pas la moindre classe.

    Par contre la Duchesse est vraiment belle et royale.

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