Que porterons nous cet hiver? Des manteaux, des pulls douillets. Mais encore? Quel vent souffle de Londres? Erdem a les faveurs de la duchesse de Cambridge. C’est dans une robe de la marque canadienne qu’elle a reçu les invités de la fashion party de Buckingham. En coulisse, le portrait de Lady Diana veille sur les préparatifs. L’esprit d’Adele Astaire plane sur le show automne-hiver. La sœur du danseur de claquettes le plus surdoué de l’histoire du cinéma, abandonna sa carrière d’actrice et de danseuse pour épouser Lord Charles Cavendish, fils du duc de Devonshire. Une américaine et un pair d’Angleterre. Le scénario rappelle celui de Meghan et Harry. Ce qui laisse à penser que la maison Erdem dessinera la robe de mariée de la future duchesse. Revenons à notre lady qui vécut au château de Lismore. Esprit années 30 es-tu là? Des coiffures crantées-ressortez les barrettes invisibles-du plumetis, des pardessus et des cardigans sur des robes de bal, des salomés et des talons bobine. Le tout subtilement mélangé aux codes élégants de la vieille Angleterre: les bustiers encanaillent le velours côtelé, les costumes sont coupés dans du Houndstooth. Et toujours les imprimés floraux qui font la réputation de la maison. Que le glamour rétro soit.

Emilia Wickstead continue de conjuguer mode et minimalisme. Elle a regardé du côté des années 70-80 pour trouver ses lignes de force. Renommée pour ses aplats de couleurs et ses coupes épurées, la styliste néo-zélandaise a prévu du cuir synthétique, du jaune canari et plus de pulls que d’habitude. Bijoux et fioritures brillent par leur absence. Les modèles ont de la présence et de la prestance. Les épaules se dénudent et les ourlets dansent le long des chevilles. On se retourne forcément sur ces silhouettes altières qui en imposent.

Roksanda Illincic ouvre le bal avec un manteau camel balisé de rouge. Les tenues cosy soulignées de plaids s’évanouissent sur les coups de 18h. Abracadabra. La citadine se métamorphose en papillon de nuit. Faîtes entrer les falbalas. Mention spéciale pour les motifs d’art abstrait sur les satins du soir. Chez elle aussi, la longueur s’impose…une leçon à retenir. Plus c’est long, plus c’est distingué. Un exercice de style souverain teinté de couleurs qui enchanteront la grisaille hivernale.