Une vague d’émotion submerge la Grande-Bretagne. William retourne aux affaires après une longue pause. La maladie de son père le force à lâcher la main de la princesse de Galles. Pas pour longtemps.

Le royaume en état de choc

Cancer du monarque, maladie mystérieuse de la belle-fille, mélanome de Sarah Ferguson, indisponibilité du duc d’Edimbourg (le benjamin aurait décidé de mettre ses fonctions officielles sur pause jusqu’au 8 février) … que d’épreuves chez les Windsor. Pour reprendre les mots utilisés par Buckingham, “la forme de cancer” dont souffre le roi, bouleverse les plans de l’héritier. Charles III se retire de l’espace public, sur avis de ses médecins. Son fils aîné va devoir le représenter. Le royaume est en état de choc. “Charles ne méritait pas cela, c’est dur pour lui et sa famille. Cela ne fait que neuf mois qu’il a été couronné”, soulignent les sujets de Sa Majesté, interviewés par les télévisions étrangères. Sollicité par Europe 1, un professeur en urologie évoque un cancer mineur, pris à temps. Le jour de l’officialisation de la maladie, le père de la nation passe la nuit au palais de Clarence House, sa résidence officielle. Cela n’empêche pas les Britanniques de se masser devant les grilles de Buckingham. Sur un portrait en noir et blanc intitulé “I’ve cancer”, The King regarde son cancer droit dans les yeux. Il espère que son cas aidera à considérer ce mal autrement. Le monarque suit son traitement tout en assurant les fonctions régaliennes. La prochaine audience avec le Premier ministre Rishi Sunak se fera par téléphone. Charles III a tout le soutien de son épouse, son roc, marraine d’un centre de cancérologie et de son peuple. Comme, Kate, il est dans toutes les pensées.

Panique chez les Windsor

Il a été convenu que le premier prétendant au trône suspende ses engagements pendant l’hospitalisation, et une partie de la convalescence de son épouse. Les Galles placent la famille au centre de leur univers. Un communiqué inattendu va tout changer. La monarchie repense son dispositif et les forces en présence. Privée de son roi et de sa princesse iconique, l’institution a besoin de volontaires. En première ligne, la reine, son beau-fils William et la princesse Anne, toujours branchée sur 100.000 volts quand il s’agit de servir. Le dévouement de Camilla qui devrait, en plus de ses engagements, endosser une partie de ceux de son cher et tendre, force le respect. Surtout lorsque l’on sait qu’elle est sujette à des problèmes de mobilité récurrents. Le prince de Galles va être obligé de monter au front, sans la présence de Catherine à ses côtés.

Harry au chevet de son père ou la réconciliation

Exilé en Californie, le père d’Archie et Lilibet fait savoir qu’il se rendra en Angleterre. Ce voyage express inquiète les spécialistes outre-Manche. Leurs réactions sont alarmistes : “C’est mauvais signe”. “La situation est grave pour qu’Harry se déplace en urgence”. Les tensions familiales doivent être mises de côté dans ces moments-là. Le père et le fils ne se sont pas revus depuis le sacre de mai. Mardi 6 février, on interrompt le trafic sur le Mall, afin que la Range Rover du duc de Sussex se fraye un passage. L’entrevue ne dure que 45 minutes : le traitement fatigue le roi. Le couple souverain quitte ensuite Clarence House pour rejoindre Sandringham en hélicoptère. Les frères ennemis ne se verront pas. Le cadet est ouvert à la discussion mais l’aîné n’y tient pas. Les princesses d’York ont elles aussi rendu visite à leur oncle souffrant.

Come back

Le 11 janvier l’héritier de la couronne décide de prendre ses distances. Ce mercredi 7 février marque son grand retour. Dans la matinée, il participe à une investiture, revêtu de son uniforme de la RAF. A l’une des personnes distinguées, il cite deux infirmières ” extraordinaires et adorables”, originaires des Philippines, qui veillent sur son épouse. Ce soir, le prince de Galles préside à une levée de fonds au profit du London Air Ambulance, un organisme de secourisme aérien qu’il parraine. Dans son discours, le royal patron en smoking adresse ses remerciements pour tous les messages de sympathie : “ Nous apprécions vraiment la gentillesse de tout le monde. Je vous remercie “. Le 18 février, il assistera au gala des BAFTA, en tant que président. L’époux de la princesse Kate a mis son planning sur off pour être auprès de sa bien-aimée. Son foyer devrait rester sa priorité, même si la firme a besoin de lui à plein temps. “Si le futur roi revient aux affaires, il ne faut pas s’attendre à le revoir avant un bon moment”, précise un proche. Le père de famille va devoir trouver le juste équilibre entre obligations et vie privée. Il semblerait que son équipe soit en pourparlers avec ses homologues de Buckingham Palace, afin de décider à quels types de missions il pourrait prendre part, à la place de son père. Il est fort probable qu’il procède à d’autres investitures, et qu’il conduise la famille lors d’évènements tels que le service annuel du Commonwealth, célébré en l’abbaye de Westminster le 11 mars.

Cottage Adélaïde

A Windsor, Kate se remet doucement de sa lourde chirurgie abdominale. Elle bénéficie du suivi de la London Clinic. Des physiothérapeutes et une infirmière spécialisée lui prodiguent les soins nécessaires. Dans son dernier bulletin de santé, le palais rapporte qu’elle fait “de bons progrès”. That’s it. Entre deux communiqués officiels, les pronostics et les rumeurs vont bon train. Sur le plateau d’une émission télévisée de grande écoute, une chroniqueuse espagnole propage une information vite devenue virale : “des suites post-opératoires graves ont contraint les médecins à mettre son altesse royale dans le coma.” Cette allégation provoque l’ire du palais qui aussitôt dément, qualifiant le propos de totalement “absurde”. La princesse devrait revenir dans la lumière en avril, si son état le permet.

Comme tous les écoliers du Royaume-Uni, George, Charlotte et Louis ont posé le cartable. Pendant les vacances scolaires, les parents et les enfants de Galles se retirent dans leur manoir de campagne. Selon le Daily Mail, le couple héritier et la fratrie ont prévu de renouer avec la tradition. La princesse se sent d’attaque pour un séjour au vert, dans le Norfolk. Changer de décor fait du bien au moral. Les propriétaires d’Anmer Hall sont arrivés à destination samedi 10 février. Les bambins vont pouvoir rendre visite à leur grand-père paternel qui se repose à Sandringham.