Absente de la vie publique pour mieux jouer son rôle de mère, Kate revient sous les feux de l’actualité. Une robe pied de poule aussitôt en rupture de stock et une nouvelle coiffure, il n’en fallait pas plus pour charmer les foules.

Son congé de maternité, de l’histoire ancienne. Le programme officiel s’allège en septembre pour mieux s’étoffer en octobre. Coupe du Monde de Rugby, excursion en Écosse, banquet d’État en l’honneur du président Xi Jipping, soirée BAFTA, projection en avant-première du dernier James Bond, le rythme s’accélère et Kate reprend du service à compter de ce jour.

Son peuple se désespérait de la savoir confinée dans son manoir du Norfolk. Un baptême mi-royal mi-populaire, un déplacement au QG de la Coupe de l’Amérique sous une pluie battante, un toast à la santé du plus long règne de la monarchie, une messe dominicale, Catherine a mis son exil estival entre parenthèses pour retourner brièvement aux affaires royales.

Kate a restreint volontairement le nombre de ses apparitions, au nom de la famille qu’elle a fondée. A la naissance de baby George, elle avait rempilé trop vite et s’était promis de prendre ses distances. La jeune mère a chéri ses jours consacrés à l’éducation de George, deux ans, et de Charlotte, quatre mois. Allaiter la dernière-née, ouvrir l’œil sur l’aîné qui en profite pour faire des bêtises dès qu’elle a le dos tourné. Carole Middleton, Maria la nounou et Sadie la gouvernante la secondent dans les tâches du quotidien. Maintenant que la cadette dort la nuit, l’atmosphère est redevenue plus sereine dans la nurserie royale.

En attendant la rentrée de Catherine, les médias ont échafaudé les pires hypothèses. Discorde au sein du couple princier, dérobade et dépression post-natale, les scénario sont allés bon train. On a aussi évoqué le fameux pacte Middleton. Dans le cabinet attenant à la nef centrale de la cathédrale de Westminster, la jeune mariée a signé les actes nuptiaux. Elle s’est aussi achetée une vie paisible loin de la frénésie mondaine: un accord non-écrit conclu entre William et Michael Middleton. Catherine ne veut pas devenir la nouvelle Diana. Un drame a suffit à la couronne britannique.

Et ils étaient nombreux à guetter la limousine, en cette matinée du jeudi 17 septembre 2015. Les photographes trépignaient d’impatience à l’idée d’immortaliser sur pellicule, le grand retour de la duchesse de Cambridge. Radieuse, souriante et pas frileuse dans sa robe en soie, son altesse royale est descendue de voiture la main tendue à ses hôtes.

Les problèmes de santé mentale touchent 23% des enfants du Royaume-Uni. L’établissement que la duchesse visite aujourd’hui, vient en aide aux enfants et adolescents souffrants de troubles psychologiques. Anna Freud, sixième fille du grand Sigmund, remit les thèses psychanalytiques de son auguste paternel au service de l’enfance.

“La visite de son altesse royale reflète son intérêt pour la santé mentale des jeunes et la nécessité de créer des services de santé mentale dans les écoles”, a déclaré un représentant du palais.

La vidéo enregistrée au cours de la Children’s Mental Health Week Hospice a frappé les esprits. Cette façon de communiquer est innovante chez les Windsor. En jeune femme moderne, Kate prend la parole au nom de Place2Be, appelle aux dons et diffuse son message sur Youtube. L’impact est énorme.

La voix grave, le regard droit, Kate se sert de sa popularité pour mieux sensibiliser l’opinion publique: ” William et moi savons combien…la santé psychologique d’un enfant est toute aussi importante que sa santé physique: elle requiert la même attention, la même qualité de soins”.

“Elle ne pouvait pas mieux faire que d’attirer l’attention sur les besoins des enfants et des jeunes ayant des problèmes de santé mentale”, ajoute une des responsables du Anna Centre.

Le sort des têtes blondes émeut la jeune femme comblée devenue mère. Kate s’est fixée pour mission de changer la vie des enfants et adolescents atteints de troubles mentaux.

Tous espèrent beaucoup de la visite d’une émissaire de la couronne. Dans l’imaginaire populaire, les princesses sont des magiciennes. Ses étreintes chaleureuses et ses mots redonnent du courage. Ceux qui ont côtoyé la duchesse Catherine s’accordent à dire qu’elle a l’aura de la princesse de Galles, le don de réchauffer le cœur de ses sujets.

Dans la voiture qui la conduisait vers l’église Crathie Kirk, Kate étrennait une nouvelle coiffure. Celle-ci a aussitôt défrayé la chronique. Son ancien coiffeur Richard Ward s’est exprimé à ce sujet: “cette coiffure adoucit son visage et lui donne un coup de jeune”. Et si elle déboutonnait quelques boutons pour aérer sa robe chemisier? Les jambes fuselées et la chevelure vigoureuse, Kate a fait sensation.

Elle est ici pour se documenter sur les méthodes de travail et sur les avancées faites en matière de prise en charge. Cet établissement spécialisé dans la formation et les techniques thérapeutiques innovantes au service de la santé mentale, intéresse la marraine de la fondation Place2Be.

“J’aime beaucoup vos ongles”, s’est exclamée la duchesse en découvrant la manucure swag sur les mains de la jeune Andrea. Il est vrai que son altesse royale fuit les vernis excentriques comme la peste bubonique.

Demain, il va y avoir du sport. Kate, William et Harry donneront le coup d’envoi de la Coupe du Monde de Rugby au stade de Twickenham.